Foyer paroissial n° 197 : 15 mai 1940, page 91.
Note : * Il ne semble pas y avoir de n° 189.
1841 à 1845 inclus
Depuis 1816, l’acheminement de la correspondance et le transport des passagers pour la France et les pays voisins et vice-versa continuaient toujours d’être assurés par les voiliers pêcheurs et longs-courriers par fois par les navires de guerre. On le conçoit, les arrivées et les départs étaient très irréguliers. Durant la saison hivernale les relations avec l’extérieur étaient à peu près suspendues. Il résultait de cet état de chose de sérieux inconvénients pour le commerce.
Prenant en considération ces doléances que l’administration faisait également siennes, le Conseil du gouvernement et d’administration exprimait le vu, dans sa séance du 30 novembre que le ministre voulut bien autoriser le service réclamé en le priant d’examiner d’urgence la demande de l’Assemblée locale et du Commerce, afin que ce service put fonctionner dès l’année suivante.
Mais ce vu ne devait être réalisé de sitôt ; il fallait compter avec les lenteurs administratives. Ce n’est en effet qu’en 1844, dans une dépêche du 21 juillet que le ministre annonçait que quoique digne à un haut degré de l’intérêt du Département, la proposition n’avait pas encore été suivie d’une décision favorable. MM. Goyeche et Cie, armateurs à Bayonne (2) avaient bien offert d’affecter leur goëlette l’Amélie moyennant une indemnité annuelle de 18 000 francs, que cette offre avait même été l’objet d’une proposition formelle à la Chambre des députés et tendant à l’ouverture d’un crédit spécial sur le budget de la marine. Mais cette proposition avait été provisoirement écartée pour être reprise sur l’assurance donnée par le ministre de la marine, qu’il s’occuperait de la question lors de la préparation du budget de 1816.