par Foyer paroissial n° 138 : 15 juin – 15 juillet 1935, page 136.
1826-1827
La population de la colonie augmentant sans cesse n’était cependant desservie pour le service du culte que par deux ecclésiastiques, l’un à St-Pierre l’autre à Miquelon. M. Ollivier, préfet apostolique et curé de St- Pierre ne pouvait suffire à la tâche. Aussi, par lettre du 11 septembre 1826 avait-il sollicité du chef des Établissements l’envoi par le ministre d’un troisième prêtre pour exercer les fonctions de vicaire à St-Pierre. Le comte de Chabrol, dans sa dépêche du 20 février 1827 répondait à M. Borius qu’il n’ignorait pas que, de toutes les colonies françaises, il n’en existait aucune autre où le besoin d’un prêtre se faisait plus vivement sentir qu’à Saint-Pierre et Miquelon mais que toutefois il n’était pas en mesure pour le moment d’accueillir la demande de M. Ollivier. Cependant, ajoute-t-il, « je l’ai communiquée à M. l’abbé Bertout, Supérieur général du séminaire du St Esprit qui pense que le temps n’est pas éloigné où il sera possible d’y faire droit ». En effet, grâce à la diligence de M. Bertout, St Pierre possédait bientôt son premier vicaire en la personne de M. Le Bourgeois qui arrivait le 14 septembre suivant sur La Lise.
Enfin, par lettre du 27 octobre 1826, le chef de la colonie avait transmis au ministre une pétition des chefs de famille de St-Pierre demandant une religieuse pour l’instruction de leurs jeunes filles.
Le 9 mars 1827 le Département répondrait qu’il avait accueilli cette demande et qu’en conséquence une ur de St Joseph de Cluny serait embarquée sur un bâtiment du Roi pour être affectée à l’instruction des jeunes Saint–Pierrais, mais en même temps pour aider, au besoin, ses deux compagnes dans le service de l’hôpital.
La Sur Agnès débarquait à St-Pierre dans le courant de Mai ; mais son mauvais état de santé ne lui permit qu’un court séjour dans la colonie ; elle repartait en France en Juillet 1828. Sa remplaçante ne devait pas tarder à rejoindre son poste.
A noter, la discussion en conseil du gouvernement et d’administration dans sa séance du 11 juin 1827 d’un projet d’ordonnance préparé par M. Duhamel, notaire et greffier, sur la constitution de la propriété immobi- lière de la colonie (graves, terrains autres que les graves, maisons d’habitation) et sur le régime hypothécaire ; et dans ses séances du 27 août, 3 et 19 septembre suivants, délibérations sur les modifications à apporter au règlement du 18 avril 1826 sur les obligations réciproques des fournisseurs et des fournis.
(A suivre)
