La ruine de Saint-Pierre et Miquelon
La ruine de Saint-Pierre et Miquelon – On écrit de Saint-Pierre.
Auteur : ANONYME
Date de publication : 1906
In La Politique Coloniale, 15e année, n° 4050, 17-18 décembre, p. 1.
La ruine de Saint-Pierre et Miquelon – On écrit de Saint-Pierre.
Auteur : ANONYME
Date de publication : 1906
In La Politique Coloniale, 15e année, n° 4050, 17-18 décembre, p. 1.
Merci.
Anonyme, « La ruine de Saint-Pierre et Miquelon », La Politique Coloniale, Quinzième année, N°4050, 17-18 décembre 1906.
URL : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3462641t
On écrit de Saint-Pierre :
La débâcle dont est victime la malheureuse île de Saint-Pierre va en s’accentuant de plus en plus et tous les jours augmente la misère.
La liste des maisons qui ont cessé leurs opérations par la crise de l’industrie morutière est longue. La voici : Poirier et Dupont, Beust, Riotteau, J. Dupont, J. Prenveille, Guibert Gauthier et Frères, Monnier, Jacquet, Léoni Coste, Folquet et fils, Landry frères, Sécheries du Port de Bouc, J. L. Vincent, Lebuf, Demalvillain, Clément, Jolivet, Banguilhem, Comolet, Pourpoint, Jacques Légasse, Légasse et Fils, Légasse oncle, Hubert fils, Vidait, Légasse, C. Houcouce, etc.
Toute cette pléiade d’industriels en plein développement a pour ainsi dire disparu de l’exploitation morutière dont le séchage et la préparation de la morue étaient la grande affaire.
Que reste-t-il aujourd’hui à continuer ces grosses affaires d’autrefois ?
Quelques maisons, avec bien moins d’importance d’exploitation, telles que Leborgne, Monier, Daygrand, Landry, Chuinard, Hubert et la Morue française qui semble, par son trust récent, vouloir former le dernier carré des débris de l’industrie morutière.
Est-ce que l’on aurait la prétention de supposer que les malheureux pêcheurs et les ouvriers puissent avoir plus de résistance que les gros industriels qui ont succombé ou renoncé à la lutte, tant elle était décourageante ? Les causes du cataclysme, nous les avons dénoncées depuis longtemps.
Rien n’a été fait pour essayer de remédier à la misère terrible où la malheureusement se trouve acculée. « Aussi, disent les Saint-Pierrais, nous ne saurions rester impassibles devant le concours si désintéressé que nous offre la société de colonisation de Montréal.
Elle assure à nos pères de familles, à nos jeunes ouvriers, du travail avec des salaires permettant de secourir les femmes et les enfants qui n’ont pu les suivre dans leur nouvelle patrie. Au nom de tous, nous la remercions. »