Le premier août 1898 le Consulat des Etats-Unis à Saint-Pierre dressa un inventaire. Sachant que trop peu sur les bâtiments commerciaux et administratifs de Saint-Pierre au XIXe siècle, il n’est pas inutile d’en fait une étude sommaire.
Quelques objets courants.
Gommes à effacer, stylos, ciseaux, épingles, crayons, buvards, du papier, des enveloppes.
Les objets spécifiques au consulat
Un grand drapeau américain
Un drapeau de taille moyenne en réserve
Un drapeau de taille moyenne en usage (voir illustration)
Un drapeau américain pour navire
Les armoiries du Consulat
Les registres consulaires
Le livre des dépêches
Le livre des tarifs
Le livre des passeports
Le registre du courrier consulaire
Le registre des secours apportés
Les registres de comptabilité
Le registre des activités quotidiennes
Les statuts et rapports consulaires, les archives.
Des sceaux consulaires.
Le mobilier
Un coffre-fort
Le lendemain de l’inventaire, une requête fut formulée à l’assistant du secrétaire d’Etat à Washington pour garnir un peu plus le mobilier de ce consulat. Ainsi Charles Freeman dressa la liste suivante (en dollar américains) :
Un bureau – 40 $
Une table – 12 $
Une chaise pour le bureau – 10 $
Quatre chaises – 16 $
Un classeur – 15 $
Une lampe – 12 $
Un bassin et un pichet – 3,50 $
25 mètres de linoléum – 20 $
Quatre abat-jours – 5 $
Un balai – 0,30 $
Une poubelle – 1,50 $
Que peut-on dire de tout cela ? Tout d’abord l’inventaire de ce bureau est assez maigre. Etant donné que les machines à écrire sont monnaie courante dans les bureaux aux Etats-Unis à la même époque, il est intéressant de noter que toutes les dépêches furent manuscrites jusqu’en 1906, dernière date des microfiches consulaires de la première série. Sachant que le prix d’une machine à écrire à cette époque était d’une centaine de dollars, les revenus consulaires et les subventions de Washington ne devaient pas être suffisants pour permettre l’acquisition d’un tel matériel. Sa requête du 2 août s’élevant un peu au-delà de 135 $, il est clair qu’une machine à écrire semble hors de prix. De plus la nature plutôt ordinaire de sa requête nous donne l’impression que les bureaux consulaires avaient sérieusement besoin de renouveller leur mobilier. La situation quelque peu précaire de ce bureau ne semble pas s’être améliorée avec le temps. Ceci étant dit, il ne faut pas oublier que pendant très longtemps le Consulat américain se trouva dans les locaux de la compagnie commerciale de Frecker et Steer.
Source : Despatches From U.S. Consuls in St. Pierre and Miquelon, 1850-1906. T487, RG059