Les Saint-Pierrais et Miquelonnais d’origine basque ne parlent plus la langue de leurs ancêtres. Il est généralement admis que les Basques qui migrèrent vers Saint-Pierre et Miquelon parlaient déjà un peu de français et que l’utilisation des divers dialectes euscariens était restreinte au cercle familial ou social immédiat. Cette pratique ne fut pas suivie par les générations successives, et l’abandon de la langue basque fut accéléré par l’éducation des jeunes générations dans les écoles de la colonie.
Pendant une bonne partie du XIXe siècle, et au début du XXe siècle, il n’était pas rare d’entendre parler basque à Saint-Pierre. Pour preuve ce témoignage de l’auteur américain George Allan England qui fit un détour dans les îles vers 1929: « He was a very voluble old fellow, and for half an hour he told me words and phrases in the mysterious and little-known Basque tongue. No foreigner, I believe, has ever learned to speak it well, and one must be born a Basque to fathom its complexities. Sailors claim the only outsider who has ever learned Basque is the Old Boy himself. »
La grande majorité des basques qui s’établirent dans les îles et qui parlaient le basque devaient parler le labourdin, mais il n’est pas exclu que certains d’entre eux parlassent le bas-navarrais ou le guipuzcoan.
La seule trace de cette langue, semble être une particularité morphosyntaxique que les linguistes appellent la phrase attributive: « L’attribut d’une phrase attributive peut, par expressivité être placé en tête de phrase. Le reste de la proposition est alors joint par que »(1)
Voici quelques exemples:
* Furieux qu’il était!(1)
* Joli que c’est!
* Mauvais que c’est!
* Rouge comme un homard qu’il était!(1)
(1) Brasseur P. et Chauveau J-P. Dictionnaire des régionalismes de Saint-Pierre et Miquelon T…bingen 1990, p22.
je trouve ça drole car partout ouje suis alle j’ai trouve des basques qui etaient regroupe pour ne pas oublier la langue , et j’aai entre autre un petit neveu qui est ne en californie , chaque qu’il vient au pays s’est la rigolade d’entendre parler basque avec l’accent americain ( il ne sais pas un mot de français
Trois éléments entrent en jeu :
1) Petite communauté au sein d’une petite collectivité
2) Une présence relativement plus ancienne que chez les Amerikanoaks (depuis le début XVIIIe)
3) Un système scolaire qui a écrasé ici comme en France les langues régionales
Les tournures de phrases que vous citez ne sont pas spéciales au basque puisqu’elles sont de règle en breton
1 Fuloret ma oa
2 Brao eo
3 Fall hag eo
4 Ruz evel ul legestr ma oa
Si on se réfère à la banderolle au dessus de la presse photographiée Arabat chikat ag butuni ( interdit de chiquer et fumer)les petits graviers de Paimpol devaient parler breton
Les tournures de phrases que vous citez ne sont pas spéciales au basque puisqu’elles sont de règle en breton
1 Fuloret ma oa
2 Brao eo
3 Fall hag eo
4 Ruz evel ul legestr ma oa
Si on se réfère à la banderolle au dessus de la presse photographiée Arabat chikat ag butuni ( interdit de chiquer et fumer)les petits graviers de Paimpol devaient parler breton
Il y avait encore quelques locuteurs basques à St-Pierre vers 1960. Certains natifs de France qui parlaient couramment, d’autres nés à St-Pierre. Il est bien difficile de dire aujourd’hui quel était leur degré de maîtrise de la langue. Les hommes avaient été gardiens de phare : Pointe-plate, Galantry. Dommage que ces connaissances se soient perdues!