Le récit d’Emile Sasco :
Un meurtre à l’île-aux-Chiens.
Saint-Pierre, le 19 février 1938.
Affaire Néel Auguste & Ollivier Louis.
Un meurtre à l’île-aux-Chiens.
Le crime commis fin de décembre 1888 à l’île-aux-Chiens ne fut pas un assassinat comme la légende s’en est accréditée dans la Colonie, car il n’y eut ni préméditation, ni guet-apens, mais un meurtre accompagné de vol qualifié. Voici d’ailleurs les faits tels qu’ils résultent de l’information judiciaire.
Dans la journée du lundi 31 décembre 1888, la paisible population de l’île aux chiens était mise en émoi. Le père Coupard, François, marin-pêcheur, âgé de 61 ans, célibataire, était trouvé mort dans sa cabane de pêche, le corps horriblement mutilé.
Ce vieillard avait un avant qui habitait avec lui. Si ces deux hommes avaient entre eux de fréquentes altercations, du moins ces disputes ne dégénéraient jamais en pugilat. Cependant, au cours de la nuit précédente, les époux Juin, proches voisins de Coupard, entendirent un bacchanal effroyable: on chantait! Ces bruits les tinrent éveillés une partie de la nuit. Vers huit heures, ils s’empressèrent d’aller faire leurs déclarations à la police au sujet du potin qu’on avait fait à côté d’eux.
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