Un village français en déshérence au large de Terre-Neuve.
« Le Monde » n° 8889, 12 et 13 août 1973, p. 8.
Un détachement de marins, débarqué de l’escorteur rapide Bourguignon, présente les armes, tandis que retentissent les notes graves de la sonnerie aux morts. Les drapeaux des anciens combattants s’inclinent lentement vers le sol. Face au monument de granit sur lequel s’inscrivent les noms des Miquelonnais tués au cours des deux guerres mondiales dans des combats dont le visiteur de passage se demande s’ils étaient vraiment les leurs, un petit groupe de personnalités observe une minute de silence. Banale en métropole où elle se répète plusieurs fois chaque année, cette scène prend ici les dimensions d’un évènement exceptionnel. Lire la suite …