Histoire succinte de la présence Catholique dans les îles
Il est très probable que les premiers marins et pêcheurs Bretons, Basques, Normands et autres qui ont fréquenté Saint-Pierre au XVIe siècle étaient accompagnés de religieux.
En 1687, un recensement indique la présence d’une « Eglise », sans doute une chapelle qui fut construite par les armateurs malouins qui fréquentaient alors Saint-Pierre. Des cartes de la fin du XVIIe indiquent la présence de plusieurs chapelles, une à l’emplacement de l’actuelle ville de Saint-Pierre, et une autre sur la propriété du Sieur de Belleorme.
En 1685, le gouverneur de Plaisance dut résoudre le problème d’une « sur-abondance » de prêtres à Saint-Pierre: « Les habitans de Saint-Pierre (qui ne sont plus que douze) […] se plaigent qu’il y a deux ou trois prestres, n’en pouvant entretenir qu’un. Outre cela ils les mettent en désordre avec leurs familles, logent chez les habitans alternativement. Il faudroit en chasser ceux-là et y entretenir un aumosnier, les habitans n’ayant pas de quoy luy rien donner. » (J-Y Ribault). Selon Ribault, ces prêtres étaient sans doute des clecs séculiers venus sur les vaisseaux malouins.
En 1686, le gouverneur de Plaisance, Parat enregistra le contrat passé entre les habitants et leur prêtre « Mre Pierre de la Mare, prestre, bachelier en théologie » (J-Y Ribault).
En 1689, l’évêque de Québec, Monseigneur de Saint-Vallier, s’arrêta dans les îles Saint-Pierre et y bénit la chapelle reconstruite.
Le prochain écclésiastique qui fit parler de lui fut l’Abbé Allain, qui lors de la révolution française quitta Miquelon avec une bonne partie des habitants pour s’établir aux Iles de la Madeleine. C’est un des évènements les plus significatifs de la révolution dans les îles.
Lors de la reprise de l’Archipel en 1816, l’implantation des ordres religieux ne se fit pas immédiatement. En 1826, deux soeurs de l’ordre de Saint-Joseph de Cluny arrivèrent à Saint-Pierre. Parmi les membres les plus dévouées de cet ordre, Soeur Césarine (1845-1922) eut la responsabilité du lazaret de l’Ile aux Vainqueurs où séjournaient les marins atteints de maladies contagieuses comme le choléra, la diphtérie et la variole.
L’année 1842 vit l’arrivée des frères de Ploërmel. Leur rôle se limitait à l’instruction des jeunes dans les écoles de la colonie.
En 1872, les Pères du Saint-Esprit fondent un Collège pour garçons.
En 1916, l’Almanach du centenaire de D. Gauvin indique que le Préfet Apostolique est le R.P. Joseph Oster, déjà présent dans les îles depuis plusieurs années.
L’église qui fut construite au XIXe siècle fut détruite par un incendie terrible en 1902. Monseigneur Légasse organisa le financement et la reconstruction de la nouvelle église de Saint-Pierre. Celle-ci fut inaugurée le 31 mars 1907.
L’Eglise de Miquelon
Monseigneur Maurer, fut l’évèque de Saint-Pierre et Miquelon à partir de 23 mai 1971. Membre de la congrégation des Pères du Saint-Esprit, il est arrivé dans nos îles en 1948 et est devenu une « figure inséparable du destin de nos îles. Il est celui qui, depuis de longues annés, depuis toujours pour les jeunes, dispense à travers les évènements heureux ou malheureux, le message de persévérance … » (G. Poulet – E des Caps – n 644, 1996). Monseigneur Maurer restait néanmoins très attaché à sa terre natale : l’Alsace, et tout particulièrement le Mont Saint-Odile.
Prenant la relève de l’Oeuvre des Mers, le Foyer Stella Maris a joué un rôle important pour les marins étrangers qui fréquentaient autrefois le port de Saint-Pierre. Portugais, Galiciens, Basques-Espagnols, Allemands, Japonais, Coréens, et bien d’autre nationalités encore ont fréquenté ce foyer à vocation spirituelle et sociale.
Préfets apostoliques.
- 1841 – 1853 Amator Charlot
- 1853 – 1866 Jean-Marie Le Helloco
- 1866 – 1892 René Le Tournoux
- 1892 – 1899 Ange Louis Tibéry
- 1900 – 1915 Christophe Légasse
- 1916 – 1922 Joseph Oster 1845 – 1935
- 1922 – 1933 Charles Joseph Heitz 1861 – 1944
- 1933 – 1945 Adolphe Poisson 1863