En 1662, le premier document faisant état d’une quelconque microtoponymie locale est une liste des havres de pêche de la côte du Chapeau Rouge établie lors d’une assemblée générale des armateurs malouins[a]. Le règlement ainsi formulé fut entériné par le Parlement de Bretagne.
- Galay : graves de galets. De l’ancien français, Gal[i].
- Barachoua : Barachois. Terme d’origine basque.
- isle aux Groiseilles[ii] (Grouesilles[iii]) : Ile aux Marins. Du patois normand groiselle, groseille à maquereau[iv]. Confusion possible entre les groseilles à maquereau et la plate bière, les framboises ou une autre baie de l’Ile aux Marins. A rapprocher du Rasberry Cove de James Cook en 1763.
- islot du milieu du havre : Ile au Massacre
- isle de Miclon : Miquelon
[a] Jean-Yves Ribault, Histoire des îles Saint-Pierre et Miquelon (des origines à 1814) (Saint-Pierre, 1962), 14.
[i] Gal. [Galet : « Colin print une pierre ou gal de mer et le getta à la teste du suppliant par telle maniere qu’il le porta à terre. » Jean-Baptiste de La Curne de Sainte-Palaye, Dictionnaire historique de l’ancien langage françois (Niort, 1875-1882), 356.
Gal, s.m., caillou, galet : en patois normand, gal, gau, signifie pierre, caillou. Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française (Paris, 1885), 206.
[ii] Charles de la Morandière, Histoire de la pêche française de la morue dans l’Amérique Septentrionale (Paris 1962), I. 418.
[iii] Ribault, Histoire des îles Saint-Pierre et Miquelon (voir note 11), 15.
[iv] Groiselle, s.f., groseille à maquereau. En irlandais groisaid. En patois normand de Guernesey, l’on dit guerouaisiau. Henri Moisy, Dictionnaire de patois normand (Caen 1887), 335.