Nous trouvant au Canada au milieu de tant de souvenirs français, nous n’avons pas voulu le quitter sans faire une visite aux petites îles de St. Pierre et Miquelon, seul reste de nos anciennes Colonies de l’Amérique du Nord
Il y a deux moyens de se rendre à St. Pierre : le plus régulier et le plus naturel est de prendre à Halifax, (Nouvelle Ecosse,) le petit paquebot « Georges Shattuck » de la Compagnie franco-anglaise, lequel quitte ce port tous les deux lundis avec la correspondance apportée d’Europe par les paquebots anglais de la ligne Allan ; ce bateau reçoit du budget de la colonie 50,000 francs par an pour ce service postal ; l’autre est de prendre un des vapeurs qui font le service entre St. Jean de Terreneuve et St. Pierre. Cette dernière route est celle généralement suivie par les fonctionnaires de l’île qui quittent la ligne Allan à St. Jean, sans avoir à venir jusqu’à Halifax, d’où ils seraient obligés de rebrousser chemin ; mais la première route est la seule régulière et en même temps de beaucoup la plus importante au point de vue commercial ; elle met en effet notre petite Colonie en correspondance directe avec le monde entier, et bien que les rochers de St. Pierre et Miquelon n’aient que 23,500 hectares
de superficie, dont le 1/15 à peine est susceptible de quelque culture, il ne faut pas oublier qu’il s’y fait pour plus de 30 millions d’affaires tous les ans, spécialement avec l’Europe et les Antilles.
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