Ephémérides du 31 mai 1793
Le Québec Magazine dudit jour publie la nouvelle que les îles Saint-Pierre et Miquelon ont été prises par les Anglais.
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Le Québec Magazine dudit jour publie la nouvelle que les îles Saint-Pierre et Miquelon ont été prises par les Anglais.
Une escadre anglaise composée de deux vaisseaux de ligne, trois frégates et quatre autres bâtiments, aux ordres du vice-amiral King et portant des troupes de débarquement envoyées d’Halifax, sous le commandement du brigadier-général Ogilvie, s’empare sans coup férir de Saint-Pierre qui n’avait pour toute garnison qu’une quarantaine de soldats.
Dernière séance de l’assemblée générale de la commune de Saint-Pierre et Miquelon. En prévision d’une incursion des Anglais, elle décide de remettre la batterie en état, probablement celle de la Pointe-aux-Canons; que l’embargo sera mis sur les navires et goélettes actuellement à Saint-Pierre et un bâtiment expédié à Saint-Jean de Terre-Neuve pour "prendre des informations certaines sur la déclaration de guerre avec les Anglais’.
A la nouvelle de la déclaration de guerre entre la France et l’Angleterre, l’assemblée de la commune des deux îles, convoquée par le commandant nomme un comité de défense et prend diverses mesures pour assurer les approvisionnements.
Des chaloupes revenant de Terre-Neuve apportent à Saint-Pierre la première nouvelle de la déclaration de guerre entre la France et l’Angleterre.
Plusieurs familles acadiennes abandonnent Miquelon avec leur curé M. Allain qui a refusé de prêter le serment constitutionnel. Elles s’établissent aux îles de la Madeleine.
Séance très orageuse à l’assemblée des communes de Saint-Pierre et Miquelon, à l’occasion de la nomination d’un nouveau président en remplacement du citoyen Bordot, démissionnaire.
Plantation, sur la place du gouvernement près, de la cale, d’un mât de la liberté, de 40 pieds de haut, surmonté du bonnet phrygien. Discours du commandant au peuple et à la garnison en armes. Salves d’artillerie. Chant du Te Deum à l’église. Illumination du bourg dans la soirée.
Pour la première fois, les procès-verbaux de l’assemblée de la commune de Saint-Pierre et Miquelon portent la mention ‘an II de la R. F.’. Pour la première fois aussi, les membres sont désignés par la qualification de ‘Citoyens’. Arrêté, sur la motion des citoyens Fuec, Martin et autres que tous les attributs quelconques de la royauté qui se trouvent sur le pavillon de la commune en seront effacés sur le champ et qu’on y substituera d’autres le plus tôt possible, relatifs à la république française ; que la légende latine sera traduite en français, ainsi qu’il suit : ‘Au Dieu de Paix d’un consentement unanime’. Il est décidé enfin que, le lendemain, on fera la plantation de l’arbre de la Liberté. A cette occasion, le citoyen Martin offre une barrique de rhum pour ‘rafraîchir’ les citoyens travailleurs.
La population envoie au ministre de la marine une adresse pour le maintien du commandant Danseville qu’elle déclare ‘Juste, honnête, conciliant, compatissant’ et lui demande d’homologuer l’arrêté d’expulsion des perturbateurs du 12 Février.
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