Ephémérides du 20 septembre 1897
Le croiseur anglais ‘Cordelia’ mouille sur rade de Saint-Pierre.
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Le croiseur anglais ‘Cordelia’ mouille sur rade de Saint-Pierre.
Naufrage sur l’île-aux-Pigeons de la goélette à hunier ‘Clairette’. Réfugié sur ce rocher l’équipage ne peut être secouru que le lendemain au jour. Malheureusement, un homme meurt de froid.
Le brick ‘Eléonore’, capitaine Leborgne, quitte Fécamp pour aller faire la pêche sur le Grand Banc de Terre-Neuve. C’est le premier pêcheur qui part de France depuis la cessation des hostilités, entre la France et l’Angleterre alliée à d’autres puissances.
Rétrocession officielle des Iles Saint-Pierre et Miquelon. La corvette de S.M. Britannique ‘Hazard’ commandée par Sir Cookesley, venant d’Halifax, arrive dans la matinée à Saint-Pierre. Le capitaine Ollivier, de la frégate française ‘Revanche’ envoie un de ses officiers à bord, et deux heures après le commandant anglais vient à son tour à bord du bâtiment français. Après s’être communiqué mutuellement leurs pouvoirs M. Bourrilhon, chargé du service et le capitaine Cookesley décident que la remise de la colonie aurait lieu à bord de la corvette anglaise au moment de l’échange des actes de remise et de réception, la ‘Revanche’ et le ‘Hazard’ saluent ensemble de 21 coups de canons les pavillons français et anglais, arborés dans cette circonstance en vue de la rade et, après le salut, le pavillon anglais est amené. A terre les troupes de la garnison sont sous les armes. Tout fut terminé aux cris de "Vive le Roy". Le chargé du service put écrire le 25 juin au ministre : ‘Monseigneur, je suis enfin assez heureux pour pouvoir annoncer à votre Excellence que le pavillon Blanc flotte sus les isles ‘Saint-Pierre et Miquelon’.
Le Chef de la colonie avise le ministre qu’à cause du mauvais temps continu, la masse des habitants n’a presque rien fait et qu’un excédent de 91 rations sur les 645 allouées a dû être prévu.
Le commandant Bourrilhon informe le ministre qu’il y aurait lieu de proscrire la pêche à la faulx préjudiciable à la population maritime. Que 52 navires sont arrivés à ce jour. Il en est reparti 10 qui doivent faire la pêche au vert sur le Grand Banc et de là effectuer leur retour en France. Il va en partir 3 autres au premier jour qui emporteront 3 000 quintaux environ de morue sèche. La pèche n’est pas aussi bonne qu’elle devrait l’être quoiqu’on n’ait pas à se plaindre du temps ni du manque d’appât. Toutefois, les navires qui font la pêche sur le Grand Banc ont, en général, été heureux et la morue commence à approcher de terre.
Coup de vent d’Est d’une extrême violence. Pour éviter d’aller à la côte, la frégate ‘Duchesse de Berry’ et le brick de guerre ‘Huron’, mouillés en rade de Saint-Pierre sont obligés, entre 3 et 4 heures de l’après-midi, de couper : la première son mât d’artimon, l’autre, ses deux mâts. Le navire ‘Ange’ de Saint-Malo, se jette à la côte avec des avaries considérables. Quatre chaloupes, 30 warys, sont totalement brisés. Une chaloupe anglaise se perd corps et biens à l’entrée de la rade. Un homme qui faisait la pêche à l’Ile-aux-Vainqueurs, est enlevé par une lame. La mer enlève de 200 à 300 quintaux de morue au sec sur les graves, à Miquelon, l’église presque totalement achevée, est renversée par l’ouragan. Une grande chaloupe de cette localité se perd sur l’isle aux Morts à 4 lieues du Cap Rave. L’équipage, sauf un homme, disparaît. Plusieurs navires, sur le Grand Banc perdent leurs ancres et leurs lignes de fond.
Arrêté portant interdiction aux pêcheurs français d’exercer leur industrie en dehors des limites fixées par les traités. Ces limites sont fixées à la moitié du canal qui sépare la colonie de la côte de Terre-Neuve.
M. Fayolle, commandant, rend compte au ministre que trois corvettes anglaises ont mouillé sur rade de Saint-Pierre pendant l’été : ‘Le Clinker’, ‘Le Grass Hooper’ et ‘Le Peller’. Le commandant de cette force navale a fait des représentations amicales au chef de la colonie sur les agissements des pêcheurs français qui exercent leur industrie dans les eaux de Terre-Neuve.
M. Ollivier, curé de Saint-Pierre, membre du Conseil d’Administration fait valoir en Conseil qu’il serait convenable de placer un crucifix dans chacune des deux grandes salles de l’hôpital du Roy. Le Conseil ne voyant dans cette proposition qu’un but moral ne pouvant produire qu’une heureuse influence sur l’esprit des malades, approuve la proposition et décide l’achat de deux crucifix.
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