Ephémérides du 15 décembre 1791
Un club des ‘Amis de la Constitution’ est formé à Saint-Pierre.
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Un club des ‘Amis de la Constitution’ est formé à Saint-Pierre.
Pour la première fois, les procès-verbaux de l’assemblée de la commune de Saint-Pierre et Miquelon portent la mention ‘an II de la R. F.’. Pour la première fois aussi, les membres sont désignés par la qualification de ‘Citoyens’. Arrêté, sur la motion des citoyens Fuec, Martin et autres que tous les attributs quelconques de la royauté qui se trouvent sur le pavillon de la commune en seront effacés sur le champ et qu’on y substituera d’autres le plus tôt possible, relatifs à la république française ; que la légende latine sera traduite en français, ainsi qu’il suit : ‘Au Dieu de Paix d’un consentement unanime’. Il est décidé enfin que, le lendemain, on fera la plantation de l’arbre de la Liberté. A cette occasion, le citoyen Martin offre une barrique de rhum pour ‘rafraîchir’ les citoyens travailleurs.
Arrivée des premiers acadiens à Miquelon. Ils bâtissent ‘en hâte’ des cases composées de piquets plantés en terre, sans doublage, d’une couverture en gazon et d’une cheminée en torchis de foin et de terre glaise.
Mort, à Miquelon, de Madame la baronne de l’Espérance, née Anne-Claire du Pont de Renon.
Ordonnance royale portant suppression dans la colonie, des charges de gouverneur, et d’ordonnateur. Le ministre décide aussi que vu les difficultés de construire un fort, les îles Saint-Pierre et Miquelon ne seraient, pour le moment, considérées que comme un abri pour les pêcheurs.
L’Assemblée Générale de la Commune des îles Saint-Pierre et Miquelon, présidée par M. Danseville, commandant, décide, que ses séances auront lieu dans la grande salle du Gouvernement et finalement arrête que toutes mascarades et déguisement quelconques sont défendus et que ceux qui contreviendront à cette défense et trouvés de jour ou de nuit sous le masque, ou déguisés sans masque, subiront un mois de prison.
Plantation, sur la place du gouvernement près, de la cale, d’un mât de la liberté, de 40 pieds de haut, surmonté du bonnet phrygien. Discours du commandant au peuple et à la garnison en armes. Salves d’artillerie. Chant du Te Deum à l’église. Illumination du bourg dans la soirée.
M. de Tronjoly, commandant de la ‘Lionne’, envoyé pour surveiller les opérations de pêche sur les côtes de Terre-Neuve écrit au Ministre: ‘Le défaut de madrier, planche et bardeau pour la construction des maisons a obligé M. Danjac à permettre aux habitants de s’aller cabaner cet hiver dans les bois des îles à l’Anglais et Miquelon, ce qui augmentera la consommation et l’on ne saurait le trop économiser, si les Anglais persistent à ne point permettre aux habitants d’en prendre sur l’Ile de Terre-Neuve… Il n’y avait lorsque j’en partis, que deux maçons et qui étaient de ma frégate. Le besoin qu’en avait M. Danjac, m’a déterminé à les y laisser et sans eux il eût été dans l’impossibilité de faire un four… La liberté du commerce, surtout de la vente du vin, est défendue aux habitants ainsi que d’en prendre ailleurs que dans les magasins du roi, ce qui fait un tort notable aux vaisseaux qui y viennent.’
M. d’Angeac, gouverneur des îles Saint-Pierre et Miquelon depuis 1763, demande sa mise à la retraite.
Publication de l’ordonnance supprimant la charge de gouverneur et celle d’ordonnateur, M. Dandasne-Danseville, Antoine-Nicolas, capitaine du corps royal d’artillerie et du génie des troupes prend le commandement de la colonie. Le baron de l’Espérance gouverneur et l’ordonnateur Malherbe sont placés en expectative de départ.
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